Conférences - Congrès de Poitiers

Vendredi 30 mars 2012 à 14h30

Maria Gaetana Agnesi et la sorcière par Alessandra SARTI, Laboratoire de Mathématiques et Applications, Université de Poitiers

M. G. Agnesi a été une personnalité remarquable des mathématiques du XVIII-ième siècle. Dans cette conférence on parlera de ses importantes contributions au développement de l'analyse mathématique, en particulier de son premier livre d'enseignement d'analyse mathématique et de sa sorcière......

Samedi 31 mars 2012 à 14h

Les dessins du hasard par Julien MICHEL, Laboratoire de Mathématiques et Applications, Université de Poitiers

Imaginons un jeu simple : on se donne une feuille de papier, et avec une paire de ciseaux on va la découper en deux, "au hasard", puis l'on prend un des deux bouts de papier et on le redécoupe. Si l'on continue ainsi trop longtemps, bien sûr, à la fin le bout de papier devient trop petit pour en faire quoi que ce soit, mais sa forme sera très hasardeuse ! Peut-on en donner quelques propriétés ? Peut-on par exemple prévoir son nombre de côtés ?

Maintenant procédons à ces découpes successives sur tous les bouts de papier à chaque étape et recollons les : On verra alors un dessin formé par tous les coups de ciseaux. On peut aussi se donner d'autres "politiques" de découpage au hasard... Tous ces dessins auront des propriétés statistiques intéressantes, qui vont dépendre de la politique choisie, mais surtout qui pourront s'exprimer en fonction de modèles mathématiques simples.

On pourra voir que ces constructions permettent de reproduire des figures géométriques que l'on peut voir dans la nature, les constructions humaines ou l'art.

 

Dimanche 1er avril 2012 à 13h30

Poissons inattendus par Camille Laurent-Gengoux, Université de Metz

Le premier poisson dont nous allons parler est Denis Poisson, qui joue parfois dans les (mauvaises) histoires des mathématiques  le rôle du "grand méchant", du mandarin  la vie monotone, inusable girouette politique, qui, outre qu'il se trompa souvent, ne sut pas voir le génie d'Evariste Galois. Mais la bonne science a autant que les bons western besoin d'avoir un bon méchant. D'ailleurs, la vision que Poisson avait de la mécanique joua finalement un grand rôle quand le passage au quantique s'imposa. Disons-le autrement: la nature même du raisonnement déductif, que nous expliquerons, demande des "méchants", ceux-ci sont en quelque sorte aux mathématiques ce que sont les expériences en physique. A côté des grands découvreurs il y les grands nettoyeurs, et les mathématiques ne progressent que par une succession de découvertes et de simplifications des résultats découverts. Du reste, Poisson fut aussi un découvreur, en particulier lorsqu'il tenta de faire des mathématiques avec des choses aussi exotiques que le climat ou le fonctionnement de la justice... car les mathématiques se mêlent parfois de sciences humaines, de choses aussi diverses que la rumeur ou l'acquisition de l'agriculture par les chasseurs-cueilleurs du paléolithique... et l'on trouve l encore, de surprenantes histoires de poissons.